Le plus connu mais seulement le 2nd monolithe au monde.
Même si, avec ses 348m de hauteur -plus 6kms de profondeur sous terre- et ses quelques 9kms de circonférence, ça reste un beau bébé. Il a été constitué par des couches successives de sédiments, d’où les strates bien visibles.
La particularité ici c’est que ce bloc a basculé de 90° et s’est déplacé d’environ 25kms sous l’effet des chamboulements géologiques et que ces strates se retrouvent maintenant… VERTICALES!!
La couleur rouge n’est pas la couleur naturelle de la pierre mais le résultat d’une oxydation. ULURU rouille! Et, autre idée préconçue, ça n’endommage pas la roche, au contraire, ça a créé une peau en surface qui est plus dure que le reste du rocher. La preuve, dès qu’il y a un trou, le vent -en projetant des particules- creuse d’énormes cavernes, un peu comme des caries dans une molaire!!
Le lieu est sacré, mais pas autant que l’autre, 30 kms plus loin : KATA TJUTA.
On peut en faire le tour à pied à la base (10Km). On peut accéder jusqu’au rocher par endroit.
Il y a même un endroit où des inconscients grimpent vers le sommet. Inconscients à cause du danger mais surtout de vrais malades qui ne tiennent absolument aucun compte des grands panneaux mis au pied du rocher qui indiquent que dans la culture aborigène « on ne grimpe pas ». Le faire malgré tout, c’est un manque total de respect pour cette culture, par ailleurs fascinante. Heureusement, le taux de ‘grimpeurs’ a fortement tendance à diminuer et est le plus souvent le cas de personnes visitant seules le site. Notre guide a été très clair… « Avec moi, NO WAY! »
Comme dans beaucoup de civilisations il ya des légendes qui se rapportent à ULURU et on montre les ‘vestiges’ de batailles et bagarres imaginaires entre les animaux, les hommes les Dieux etc… Ici, en plus, ces légendes sont la base de l’éducation et de l’initiation qui jalonnent le passage de l’enfance vers l’âge adulte. Chaque histoire est la démonstration de ce qui est bien ou mal, de ce qu’il faut faire pour survivre dans un tel environnement hostile, pour vivre en harmonie avec sa communauté et les autres groupes autour.
Certaines grottes ont servi pendant des milliers d’années à cette instruction. Les murs restent partiellement recouverts d’inscriptions que seul le maitre et l’enfant qui aura reçu cet enseignement connaissent réellement. C’est un peu comme un tableau noir en classe qu’on recouvrirait au fur et à mesure avec de nouvelles leçons sans effacer forcément les plus anciennes. Tout n’a pas pu être sauvegardé, hélas… la bêtise de touristes ou guides des premiers temps qui ont effacé certains tracés.
Pendant ces journées autour d’ULURU, nous avons la chance d’assister à un lever et à 2 couchers de soleil (spectaculaires) et à une bonne balade sur une partie du pourtour. Certaines zones restent sacrées, et donc encore plus interdites qu’interdites!! Il est même défendu d’y prendre des photos, amende prévue 5000Au$. Ça calme, non…